L’Effet Québec s’envole vers MUTEK México



L’Effet Québec s’envole vers MUTEK México

Auteur : David Lamarre, agent de développement culturel numérique

L’Effet Québec s’envole vers MUTEK México

En 2003, soit trois ans à peine après la fondation du festival MUTEK à Montréal, se tenait la première édition de MUTEK México. Alors que cet événement populaire célèbre cette année sa 20e édition, une délégation de studios d’expériences numériques d’ici s’apprête à voyager dans la capitale mexicaine pour participer aux festivités.

En prévision de cette mission organisée par MUTEK et L’Effet Québec (une initiative de Xn Québec), les représentants des entreprises sélectionnées étaient invités chez Zú pour en apprendre davantage sur le marché mexicain de la créativité numérique. La rencontre a permis à Roberto Lopez de Siete Media et à Mathieu St-Arnaud de Normal Studio de partager avec le groupe leurs connaissances du marché mexicain.

Retour sur un cercle de partage à la fois cordial et captivant.

À Mexico, tout est plus gros !

Selon Roberto Lopez, Mexico est une ville bouillante d’activité où l’événementiel occupe une place importante. Il souligne : « Quand vous pensez à un événement à Mexico, voyez grand! Les foules sont immenses. Les événements sont énormes! »

Il ne faut donc pas s’étonner si, à ses yeux, l’industrie du spectacle constitue l’un des deux secteurs d’activités qui offrent les meilleures opportunités pour les producteurs et productrices d’expériences numériques d’ici.

L’autre, sans surprise, est l’industrie du tourisme. Notons que ce secteur clé de l’économie mexicaine compte pour plus de 8 % du PIB du pays. Roberto Lopez rapporte que la concurrence est féroce entre les différentes régions du Mexique pour attirer des visiteurs. Pour tirer son épingle du jeu dans ce secteur, il encourage les studios à entrer en contact avec les offices de tourisme des différentes régions mexicaines, ou même les différentes chaînes d’hôtels.

Roberto Lopez et Mathieu St-Arnaud

Une créativité débordante

Mathieu St-Arnaud décrit ainsi la culture mexicaine : « très ouverte, très passionnée, très créative ». Il renchérit sur ce dernier point en notant qu’on retrouve un énorme bassin de créateurs et créatrices talentueux dans ce pays de près de 128 millions d’habitants. C’est pour cette raison qu’il privilégie la collaboration dans son approche avec des partenaires d’affaires mexicains. Plus encore, il note des affinités entre les peuples québécois et mexicains. « C’est un “fit” naturel. J’ai eu de belles conversations et de belles connexions avec les gens là-bas. »

Il note aussi que les budgets sont souvent plus bas que pour des projets financés ici. Une information corroborée par Roberto Lopez qui note qu’aux yeux des Mexicains, ça coûte cher de faire affaire avec des studios québécois.

Mathieu St-Arnaud encourage d’adapter les projets au budget de la clientèle mexicaine, tout en soulignant que compléter des contrats de plus petite envergure peut déboucher sur des ententes plus lucratives dans le futur.

Il ajoute aussi que la clé du succès lorsqu’on organise des événements au Mexique est de s’associer avec des gens passionnés qui connaissent bien leur marché local.

Bon à savoir quand on fait des affaires au Mexique

Les deux intervenants ont partagé une série de conseils pratiques lorsqu’il est temps de nouer des ententes avec des partenaires mexicains.

D’abord, il mentionne qu’il n’est pas inhabituel de commencer un projet sans avoir un contrat signé en bonne et due forme et que parfois, les paiements tardent un peu à être effectués. Ensuite, il rappelle aussi qu’il faut tenir compte des écarts entre les différents fuseaux horaires.

Sur une note positive, il mentionne que la nourriture mexicaine est excellente, ce dont convient volontiers Mathieu St-Arnaud. Qui plus est, Roberto Lopez indique que « de nombreuses conversations importantes se déroulent autour d’une table, avec de la bonne nourriture et une bouteille de mezcal ».

Remerciements

Les cercles de partage de l’Effet Québec sont rendu possible grâce à la collaboration du Fonds Québécor.